Malgré des perspectives de confort moindre, une forte mobilisation !
Malgré des perspectives de confort moindre, une forte mobilisation !
Environ 500 salariés se portent volontaires et sont sélectionnés après un entretien individuel. Ce résultat est remarquable. En effet, lors de la sélection des candidats et de leur formation pour travailler sur le chantier d’infrastructure, le facteur « proximité » avait été déterminant : les sites de Préparation Opérationnelle à l’Emploi avaient été répartis de façon à éviter aux stagiaires d’avoir à effectuer de trop longs trajets pour s’y rendre. De plus, après leur formation, les affectations sur les différentes sections prenaient en compte la proximité par rapports aux lieux de résidence. Ces précautions, qui furent sans doute pour beaucoup dans la réussite de la première vague d’embauches locales, ne sont plus envisageables pour les travaux ferroviaires. Les formations ne se déroulent que sur les deux bases travaux de Nouâtre-Maillé et Villognon, ce qui nécessite des déplacements importants, jusqu’à 50 kilomètres et plus pour les personnes les plus éloignées.
Mais surtout, contrairement au chantier d’infrastructure, le chantier ferroviaire est bien sûr mobile et avance à mesure que la voie est posée : après une courte période de rodage et grâce à une organisation quasi-industrielle, le « front ferroviaire » avance à la « vitesse de croisière » jamais vue de 650 mètres par jour, soit 1300 mètres au total pour les deux fronts nord et sud ! La distance domicile-travail est donc, elle aussi, variable et peut dépasser cent voire cent- cinquante kilomètres. Se porter volontaire pour une formation et un emploi sur un tel chantier implique donc d’accepter une grande mobilité, alors que ces personnes étaient peu de temps auparavant au chômage sans moyen ni envie de se déplacer. Le changement est radical et témoigne d’une véritable dynamique de l’insertion.