Ces salariés ont en effet déjà franchi avec succès plusieurs « filtres » sélectifs successifs : un entretien individuel à l’issue d’une réunion d’information, une formation suivie avec succès, une période d’essai concluante après l’embauche en CDIC… De plus ces hommes et ces femmes ont désormais de dix-huit mois à deux ans d’expérience du chantier. Ils ont été accompagnés par des tuteurs pendant les premières semaines. Ils connaissent bien le projet et son organisation. Ils sont entraînés à respecter l’environnement et appliquent les consignes de sécurité. Ils ont prouvé leur capacité à s’intégrer dans une équipe, en étant appréciés de tous leurs collègues et leurs chefs pour leurs compétences métier autant que pour leurs qualités humaines.

En leur proposant un nouveau contrat en CDIC pour la phase ferroviaire des travaux, non seulement tous ces savoir- faire et savoir-être seraient déjà acquis, mais la mise en œuvre d’un deuxième parcours de formation semblable au précédent constituerait une nouvelle série de « filtres » de sélection. La qualité des personnes finalement retenues et embauchées pour un deuxième CDIC en serait encore plus irréprochable. Elle le serait d’autant plus que, comme Gilles Dumoulin le révèle, il a été demandé aux directeurs de travaux du SGI de libérer prioritairement leurs meilleurs salariés qui seront ainsi les mieux positionnés pour un deuxième CDIC ferroviaire. Cela permettra aussi de maintenir le plus longtemps possible ceux qui en ont le plus besoin sur le chantier d’infrastructure.

« Cette deuxième vague de recrutement local est une idée extraordinaire » souligne Gilles Godard. « Non seulement y a un vrai gain pour le chantier, mais cela répond aux attentes des pouvoirs publics, inquiets à l’approche de l’achèvement des travaux d’infrastructure et de la fin des premiers CDIC qui allaient se traduire par le licenciement de près de 2000 personnes habitant le territoire. Chaque nouvelle réembauche constitue une partie de la solution. »