Certains apprennent un nouveau métier et signent un deuxième CDIC.
Certains apprennent un nouveau métier et signent un deuxième CDIC.
Comme les entreprises de terrassement et de génie civil deux ans avant elles, les entreprises spécialistes des travaux ferroviaires ont besoin de compléter leurs effectifs permanents pour répondre aux besoins de ce chantier. Les salariés recrutés localement pour les travaux d’infrastructure en CDIC et dont les contrats arrivaient à leur terme ne pourraient- ils être réembauchés pour cette nouvelle phase du chantier ?
Très tôt, dès la phase de préparation du projet, Xavier Neuschwander et Erik Leleu avaient travaillé cette question. Elle suscitait cependant une certaine perplexité de la part des responsables des travaux ferroviaires. Fabrice Guégan, directeur du sous-groupement superstructure en explique les raisons : « Lorsque j’ai proposé cette solution aux entreprises du ferroviaire, cela sortait complètement de leurs habitudes. Le risque principal qu’elles envisageaient était que les travaux de terrassement et de génie-civil prennent du retard et ne démobilisent donc pas assez vite leurs salariés pour permettre ensuite de les réembaucher. De plus, cette démobilisation allait se faire section par section, en ordre dispersé, alors que notre profil de mobilisation devait suivre, lui, une logique par front ferroviaire à partir de nos deux bases travaux de Nouâtre-Maillé et de Villognon. Autre difficulté : nos entreprises réalisent habituellement de nombreux chantiers de dimensions plus modestes qui ne leur donnent pas de vision longue sur leurs plans de charge. Ne connaissant pas les disponibilités à moyen et long terme de leurs salariés « historiques », il leur était bien sûr difficile de s’engager longtemps à l’avance sur le volume d’embauche locale dont elles allaient avoir besoin pour le chantier COSEA. Les prévisions se sont ensuite affinées progressivement… »
La même question que pour les travaux d’infrastructure était donc posée : ne valait-il pas mieux recourir comme d’habitude à l’intérim ? Et la même réponse était presque évidente : les avantages d’un recrutement local se traduisent par une économie significative. Mais cette fois, une série d’arguments supplémentaires et très puissants viennent encore renforcer l’idée de faire appel aux personnes qui avait été recrutées localement une première fois pour les travaux de terrassement et d’ouvrages d’art