S’appuyer sur le tissu local et cultiver le mode projet.
S’appuyer sur le tissu local et cultiver le mode projet.
L’équipe Ressources Humaines ne comprenait initialement que trois personnes. Elle était arrivée sur le projet au printemps 2010 alors que le chantier devait commencer à l’été 2011. Mais le démarrage des travaux ne se fit en réalité qu’un an plus tard, l’été 2012. Ce décalage s’explique principalement par la complexité et la lenteur des procédures, notamment la concertation avec les riverains, le bon achèvement des enquêtes publiques, la constitution des très volumineux dossiers « Loi sur l’eau » et « faune et flore » et la publication des indispensables décrets autorisant le démarrage des travaux. Le sujet de l’environnement est d’autant plus important que la ligne traverse quatorze sites Natura 2000 et, comme tout grand projet d’infrastructure, perturbe l’habitat de nombreuses espèces. Dans ce domaine aussi, rien ne se fera comme d’habitude : le travail sera mené en concertation avec les associations, en considérant celles-ci comme des partenaires et des conseils, au lieu d’être dans une relation de défiance à leur égard. (Cette façon de travailler recevra un « Prix de l’Innovation VINCI » en 2013).
Cette année de décalage, l’équipe Ressources Humaines va la consacrer à mettre en place le réseau relationnel à même de contribuer en particulier à la stratégie de formation et de recrutement local qui a été décidée. Un objectif est aussi de créer de la concorde entre des acteurs publics locaux plus habitués à se concurrencer qu’à véritablement collaborer.
Porté par SNCF Réseau, le projet est de fait un projet d’Etat. Ce sont donc par les services de l’Etat, en l’occurrence les préfectures de région et les SGAR (Secrétaire Général pour les Affaires Régionales) qu’il faut commencer. Ces derniers sont les hauts fonctionnaires chargés, sous l’autorité des préfets, de coordonner les politiques de l’Etat en matière de développement économique et d’aménagement du territoire. Ils sont également en charge des relations entre l’Etat et les conseils régionaux.
« Habituellement lorsqu’on est un DRH opérationnel, on connaît son inspecteur du travail, parfois le directeur départemental de l’inspection du travail… Mais là, j’ai découvert avec beaucoup de plaisir un monde que je connaissais mal, voire pas du tout, mais avec toutes les idées reçues qui lui sont attachées » admet Erik Leleu.