La synergie des rencontres
La synergie des rencontres
Ces réunions d’une demi-journée sont aussi l’occasion, pour des responsables habituellement séparés de plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres, de se rencontrer lors d’une pause et de partager leurs expériences. « Il faut des rites et la pause en est un » insiste Erik Leleu. « Dans une convention ou un colloque, la pause et le dîner sont des moments au moins aussi importants que les discours et les communications formelles ou le travail en commission. C’est devant la machine à café ou devant un buffet que l’on se parle. Dans ce projet plus que dans - aucun autre, il était indispensable que les gens se parlent, se connaissent et se comprennent. »
Quant aux conventions, elles se tiennent deux fois par an, également sur une demi-journée. Elles élargissent encore le cercle en réunissant 300 à 400 cadres. Lors de ces événements où règne une véritable convivialité (les pauses et le cocktail de clôture sont bien sûr à l’ordre du jour) des interventions de directeurs de sous-groupements permettent à chaque participant de connaître l’avancement global du chantier et de comprendre comment la tâche dont il est en charge s’articule dans le vaste ensemble du projet. Les conventions sont aussi destinées à mieux connaître le métier de l’autre grâce à des interventions d’experts. La construction d’une ligne à grande vitesse combine en effet des spécialités techniquement aussi éloignées que, par exemple, la construction d’un grand viaduc et la signalisation ferroviaire qui doit garantir la sécurité de trains circulant à 320 km/h. Réduire cette « distance » entre les métiers permet à chacun de comprendre et de visualiser le projet dans sa globalité pour mieux se l’approprier.