Créer une chambre de concertation qui résout rapidement tout conflit.
Créer une chambre de concertation qui résout rapidement tout conflit.
Leur résolution est alors confiée à une chambre de concertation, le CIM ou Comité Indépendant de Médiation, fonctionnant à la manière d’un tribunal arbitral. Trois personnalités indépendantes reconnues et retraitées depuis peu, le composent : Jean Hervet devenu l’un des trois « sages » après avoir quitté la présidence du projet, Charles Carlier, ancien patron de Cegelec et Alain Balan, ancien directeur de Sistra. Elles rendent des décisions exécutoires sans possibilité d’appel. Ce système rapide et collectivement accepté permet ainsi de traiter les éventuels différends sans longues procédures génératrices de discorde et de temps perdu. De plus, les entreprises ont accepté un « pacte » par lequel elles s’interdisent de faire entre elles des réclamations en fin de chantier.
« Nous suivons le projet en continu », explique Jean -Hervet. « Nous n’attendons pas le litige : nous avons le plus souvent un rôle préventif. Nous sommes les garants de l’esprit du groupement, écoutés et respectés. Mais le simple fait d’exister incite les gens à régler leurs litiges directement, sans même nous saisir, en évitant ainsi une procédure nécessairement formelle». De son coté, Gilles Dumoulin souligne : « Les remises en question pouvaient être parfois très tendues, mais elles étaient toujours envisagées comme des opportunités pour progresser ensemble. »