La dimension humaine dans la culture du groupe Vinci.
La dimension humaine dans la culture du groupe Vinci.
L'objet social de VINCI n’est pas seulement de rémunérer les actionnaires, c’est aussi de satisfaire les territoires et de procurer aux salariés un véhicule par lequel ils vont s’accomplir » souligne Gilles Godard, président de COSEA à partir de février 2014 après le départ de Xavier Neuschwander vers d’autres fonctions. Il ajoute : « Je ne connais pas un seul cadre, ingénieur, chef de chantier ou compagnon qui ait choisi de travailler dans le BTP pour l’argent. Pour tous, la motivation première est l’envie et la fierté de construire un beau bâtiment, un bel ouvrage d’art, une belle infrastructure qui va améliorer la vie des gens. Cette dimension humaine fait partie de l’ADN du groupe VINCI : elle a été déterminante lorsque j’ai dû choisir une entreprise… Un grand projet d’infrastructure linéaire est toujours perturbant. Pour le rendre acceptable, il faut que les gens en profitent et que le territoire ne voie pas seulement les trains passer. Si l’on est bien avec le territoire, la négociation avec le maire ou avec les quelques personnes qui voient le chantier comme une agression se passe bien. Faire du bien facilite la vie. »
Si chaque année depuis sa création en 2000, VINCI Construction a constamment été l’entreprise la plus profitable dans son domaine, si elle a su traverser avec succès toutes les perturbations du marché, c’est en grande partie grâce à la confiance tissée avec tous ses collaborateurs comme avec l’ensemble de ses interlocuteurs publics et privés ; grâce à son éthique et – peut-être – grâce à une forme de morale.
Pour Gilles Dumoulin, « il faut se mettre au service des gens et arrêter de croire que les gens sont à notre service. La formation est un investissement d’avenir, tout comme le bien-être des salariés. A l’issue de leur CDIC, ceux que nous aurons formés s’en iront ailleurs, mais tout le monde se souvient de son premier travail. Je suis convaincu que s’ils ont été bien formés et bien accueillis, ils auront envie de revenir un jour dans l’entreprise lorsque nous aurons un regain d’activité dans la région. L’enrichissement des individus est un enrichissement pour l’entreprise et ici, sur le projet SEA, nous avons transformé une contrainte en opportunité. Je suis sans doute un peu idéaliste, mais si on ne l’est pas, on ne fait rien. »
Le paradoxe est que ce ne fut pas le projet qui réclama de pouvoir recourir à des emplois aidés, mais au contraire l’Etat à travers son préfet de région qui insista pour que cela se fasse ! Le gouvernement avait en effet fixé pour chaque région un nombre de « contrats d’avenir » à atteindre et il serait hautement apprécié que le projet prit sa part de cet objectif. C’est ainsi que les bonnes relations avec l’administration ont conduit, « pour rendre service », à engager une vingtaine de jeunes en contrat aidé.