Pourquoi un tel écart ? L’analyse a montré que l’intuition de départ de la Direction des Ressources Humaines et « martelée » par Thierry Fayoux était la bonne : la prise en compte de la faible mobilité des personnes est un facteur essentiel pour le succès d’une action d’insertion. Les plateformes de formation aux Préparations Opérationnelles à l’Emploi se situaient en effet à proximité du chantier, or les personnes sélectionnées l’avaient notamment été sur ce même critère. La distance qu’elles avaient à franchir pour se rendre quotidiennement sur les plateformes de formation ne dépassaient donc guère quelques kilomètres. En revanche, les centres financés par le conseil régional du -Poitou- Charentes où se déroulaient les formations aux titres professionnels n’étaient pas dédiés au projet. Ils existaient préalablement à celui-ci. Les sites avaient donc naturellement été choisis sans prendre en compte ses besoins spécifiques : ils répondaient aux objectifs de formation en Poitou-Charentes en se trouvant au plus près des bassins de population, ce qui ne signifiait pas qu’ils soient au plus près de la future ligne et des adresses de résidence des stagiaires. Des personnes étaient ainsi obligées de parcourir jusqu’à 60 kilomètres, matin et soir, pour suivre leur formation. Des trajets -aussi longs constituent de telles contraintes que certaines ont abandonné.