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… sur 11 plateformes qu’il faut détecter et aménager très rapidement.

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… sur 11 plateformes qu’il faut détecter et aménager très rapidement.

Les sites où seront créées les plateformes de formation à la conduite d’engins doivent répondre à des contraintes multiples, ce qui rend leur recherche difficile. Les terrains doivent bien sûr être disponibles à la vente ou à la location. Leur proximité par rapport au tracé de la nouvelle ligne est un impératif, afin qu’ils soient adaptés à la faible mobilité des personnes appelées à y recevoir une formation. La surface de chacun est suffisamment vaste – 5 à 6 -hectares au minimum – pour permettre les évolutions et le travail d’engins de terrassement de 50 à 60 tonnes dans des conditions comparables à celles du chantier réel. Les évolutions bruyantes de ces machines généreront des nuisances de voisinage, ce qui impose aussi de ne pas être trop proches d’habitations. Et lorsque toutes ces conditions sont réunies, il ne reste plus qu’à satisfaire aux obligations de la Loi sur l’Eau, à éviter ou compenser les atteintes à la faune et à la flore, à remplir les dossiers correspondants, à patienter le temps de leur instruction par les services de l’Etat, à obtenir les arrêtés préfectoraux indispensables à l’ouverture de chaque plateforme et à espérer que les sondages ne révéleront pas la présence de vestiges si intéressants qu’ils nécessiteront l’ouverture de fouilles d’archéologie préventive !

Les cinq plateformes dédiées aux métiers du terrassement sont réparties au plus proche du futur chantier. Quatre sont gérées par l’AFPA sur des sites pré-existants ou créés pour l’opération : à Vernoux dans les Deux-Sèvres au sud de Poitiers, à Saint-Martin-d’Ary en Charente-Maritime entre -Angoulême et Bordeaux, à Veigné à proximité de Tours ainsi qu’à Roullet Saint-Estèphe au sud d’Angoulême où les engins évoluent dans une ancienne carrière, spécialement aménagée.

La cinquième plateforme est aussi la plus grande avec ses huit hectares : le centre ECF – Ecole de Conduite Française – de Saint-Georges-lès-Baillargeaux dans la Vienne, entre Poitiers et Châtellerault, était immédiatement opérationnel et a donc été le premier à accueillir des stagiaires : « Les engins sont très impressionnants, intimidants même, lorsqu’on les découvre. Le premier objectif est d’amener les élèves à avoir l’envie, à leur faire prendre confiance dans leur capacité à maîtriser ces machines. Ils sont très motivés car après leur Préparation Opérationnelle à l’Emploi, ils savent qu’il y a une véritable embauche sur le chantier » témoigne l’un des formateurs de l’ECF. Et il faut les avoir vus les stagiaires aux commandes de leurs machines ! Franchir des buttes, former la noria des mouvements de terre – chargements, déchargements – profiler et compacter un talus, monter en vitesse tout en pratiquant une conduite en sécurité. Sur un rythme de plus en plus soutenu mais en ménageant les mécaniques, les embrayages, les trains de pneus, en anticipant pour éviter de trop solliciter les freins soumis à très rude épreuve… Et il faut bien cela pour apprendre son nouveau métier, car sur le chantier qui s’annonce, les engins seront parfois encore plus gros, plus puissants et plus impressionnants, comme ces gigantesques tombereaux CAT 773 de plus de 100 tonnes en charge !

En plus de deux petites plateformes réservées aux métiers des canalisations, quatre autres sont destinées aux coffreurs-bancheurs. Elles aussi sont réparties le long du tracé – opérées par l’AFPA, par le GRETA (acronyme pour GRoupement d’ETAblissements de l’Education Nationale) ou par l’Ecole d’Application des Travaux Publics d’Egletons – et disposent de matériels fournis par le projet, de même modèle que ceux qui seront mis en œuvre sur le chantier.

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