Un vivier de sélectionnés,
qui va devoir patienter.
Un vivier de sélectionnés, qui va devoir patienter.
Un « vivier » de candidats sélectionnés est ainsi constitué en attente des formations qui doivent précéder de peu le démarrage du chantier. Mais ce démarrage va tarder et l’attente risque d’être plus longue que prévue. Pour ces hommes et ces femmes qui jouent leur vie et comptent absolument sur ces formations et ces emplois, les semaines et les mois qui passent vont être une longue épreuve. Parfois même désespérante.
Un jour, l’un d’eux est venu jusqu’aux Hauts de Montgorge dans les bureaux du projet. Il a menacé de s’immoler par le feu… A la demande de COSEA, le prestataire de service assurant le nettoyage des bureaux a pu lui proposer provisoirement un CDD. Le projet a pris à l’égard de ces hommes et de ces femmes un engagement moral : il faut agir et passer sans tarder aux formations, quand bien même le début des travaux subit des reports. La constitution des dossiers « Loi sur l’eau » et « faune et flore », et leur instruction par les services de l’Etat sont en effet particulièrement longues et complexes : ils comportent plus de 8000 pages décrivant toutes les mesures prévues et mises au point par le projet pour éviter, réduire ou compenser les impacts environnementaux. Les indispensables autorisations préfectorales n’arriveront qu’au printemps 2012. Et dans certaines zones, en particulier au nord du projet, les fouilles d’archéologie préventives ne s’achèveront et ne libéreront le terrain qu’à l’automne suivant. « Toutes les politiques de l’Etat sont bonnes par définition, celles en faveur de l’environnement et de l’archéologie comme celles en faveur de l’emploi. Mais parfois elles s’opposent » remarque avec perplexité Erik Leleu.