Au programme de chaque réunion, la présentation du -projet, de ses métiers, et des deux voies de formation possibles : 350 heures dans le cadre d’une POE – Préparation Opérationnelle à l’Emploi - ou 750 heures pour une formation qualifiante à un titre professionnel. (Les POE sont des formations dédiées à la prise d’un poste préalablement défini. Elles sont financées par Pôle emploi et réservées aux personnes inscrites à Pôle Emploi. Les formations qualifiantes sont, elles, financées par les régions. Elles préparent à l’obtention de titres professionnels reconnus, équivalents à un CAP).

A l’issue de la séance, chaque personne intéressée – il y en eut environ 2000 - était immédiatement reçue en entretien individuel par un membre de l’équipe RH. Le critère sur lequel la sélection va alors se décider n’est ni le parcours professionnel, ni la compétence… C’est l’envie qui sera évaluée. Pour les conseillers de Pôle Emploi présents lors de ces réunions c’est une surprise : les recruteurs ne pratiquent pas de tests formalisés, Erik Leleu les a interdits. Il confirme :

« Le recrutement n’est pas une science exacte : le feeling doit conserver toute sa place. Ce que l’on recherche, ce sont des aptitudes et non des compétences. Des tests traditionnels risquent de barrer la route à des personnes sans formation initiale mais possédant pourtant les qualités humaines qui leur permettront de donner toute satisfaction sur le terrain. En revanche, je sais par expérience que les multiples entretiens et tests d’un parcours de recrutement classique n’empêchent pas le recruteur de se tromper parfois lourdement sur la valeur d’un candidat. »

Ce ne sont donc pas forcément les personnes qui ont déjà une expérience dans le bâtiment ou des métiers connexes qui sont retenues, ni celles dont les parcours semblent les moins chaotiques… Non, c’est l’envie de s’engager dans une aventure collective longue, difficile et exigeante, d’y arriver, de s’en sortir, qui va constituer le principal critère.