Sans que cela ait été explicitement recherché, le processus parvenait donc à une répartition des recrutements géographiquement équilibrée. Ce résultat est dû à la prise en compte d’un autre critère, celui du « triangle de proximité » entre le domicile de la personne sélectionnée, la plate-forme où elle allait être formée et le chantier. Thierry Fayoux, directeur de l’insertion et de la formation initiale de COSEA, avait beaucoup insisté sur ce point, fort de son expérience d’ancien directeur de la Mission Locale du Sud de la Vienne.

La mobilité donc la proximité, sont des facteurs qui ne sauraient être occultés : s’engager à parcourir 30 ou 40 kilomètres matin et soir pour se rendre sur un site de formation puis sur le chantier n’est pas réaliste lorsqu’on n’a pas de permis de conduire ou que l’on circule en deux-roues, faute de disposer d’une voiture en bon état. La proximité est une condition de la réussite de l’insertion professionnelle. La logique conduisait donc à sélectionner des personnes résidant dans les trois régions, pratiquement en proportion du nombre de kilomètres de chantier traversant chaque région.