Sans compter les recrutements à durée de chantier et les cinq-cents ingénieurs et cadres déjà installés dans les bureaux de Poitiers, ce sont environ six-mille-cinq-cents salariés que les territoires traversés vont devoir encore accueillir. Un seul salarié en grand déplacement a chaque mois à sa disposition environ 1500 euros pour se loger et se nourrir. Six-mille-cinq-cents personnes représentent ainsi une véritable opportunité qui, à condition d’être anticipée afin de proposer des services correspondant à leurs besoins, peut profiter à de nombreux acteurs économiques.

Très tôt, les collectivités territoriales et notamment les -conseils généraux de l’époque se sont donc mobilisés pour informer les professionnels, recenser les diverses possibilités de logement et regrouper les offres. La Direction des Ressources Humaines du projet s’est elle-même rapprochée des Chambres d’Agriculture de la Vienne et de la Charente pour optimiser les offres de « camping à la ferme » et préparer les agriculteurs à exercer une activité de complément en profitant de l’aubaine que constitue le projet.

Les créations d’emploi liées aux retombées économiques totales sont encore plus considérables : une étude* montre en effet que le projet a généré 6500 emplois indirects (chez les sous-traitants et fournisseurs) dans les six départements traversés ainsi que plus de 3500 emplois induits (dans l’hôtellerie classique et de plein air, la restauration, les transports de personnes, l’entretien des véhicules profes-sionnels du chantier et personnels des salariés, les com-merces, les services de toute nature…). Quant aux dépenses publiques liées au chantier, elles ont permis la création de près de 4000 emplois supplémentaires.