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Impact de la météo sur les cadences et les rémunérations.

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Impact de la météo sur les cadences et les rémunérations.

Le chantier, lui, va bientôt démarrer. Et la montée en puissance sera particulièrement rapide : à l’été 2011, le projet comptait environ 500 collaborateurs, pratiquement tous à Poitiers. Ce nombre passera moins d’un an plus tard à 5000, répartis sur tout le parcours. Encore une année, et l’effectif atteindra près de 9500 personnes en 2013 ; un nombre qui restera étale jusqu’en 2014, avant de redescendre.

Le maintien pendant près d’un an de cet effectif maximum n’était pas prévu à l’origine. Il est dû aux conditions météorologiques exécrables de l’automne et de l’hiver 2012-2013 qui ont provoqué une quasi-interruption du chantier pendant plusieurs mois. Les engins de terrassement étaient incapables de se mouvoir avec leurs roues ou leurs chenilles collées par la boue. Les pistes détrempées rendaient impossible l’accès aux chantiers des ouvrages d’art dont les fondations étaient elles-mêmes noyées. Le retard fut ensuite rattrapé en travaillant en double équipe et en multipliant les heures supplémentaires. Comme l’explique Erik Leleu, cette solution fut bien acceptée par les personnels qui y ont vu aussi la possibilité d’augmenter sensiblement leurs rémunérations. « Je me souviens d’un conducteur d’engin recruté localement avec un salaire d’environ 1600 euros net par mois. Grâce aux heures supplémentaires, sa rémunération était passée à près de 2300 euros alors qu’il était allocataire du RSA seulement quelques mois plus tôt. Il en pleurait presque d’émotion quand il m’a raconté que pour la première fois depuis des années, il avait pu offrir des cadeaux à ses enfants. »

LELOCALAUCENTRE