Le poète Pierre Reverdy a écrit : « Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. » Pour créer et animer l’esprit du projet aussi, les signes visibles sont nécessaires. Tous les personnels de chantiers, qu’ils soient compagnons ou encadrants sont équipés de tenues et de casques aux seules couleurs de COSEA. Toutes les références visibles à l’entreprise qui les emploie ont disparu, même lorsque celle-ci est seule à travailler sur un lot. Seuls les engins ont conservé leur robe d’origine. « Le problème identitaire n’est pas un problème d’ouvrier mais un problème d’encadrement », insiste Erik -Leleu. « Les cadres sont regardés, épiés même… et copiés. Quand l’encadrement montre qu’il adhère à l’identité -COSEA, les compagnons suivent. »

Les signes, ce sont aussi les petits cadeaux - du stylo aux couleurs de COSEA à la clé USB en forme de locomotive - qui entretiennent le plaisir d’être des membres d’une grande équipe.

Quant au journal du chantier publié à raison de quatre numéros par an et envoyé ou remis à tous les collaborateurs du projet, il a fait l’objet d’une attention toute particulière. La ligne éditoriale de « Réseau Mag » part du principe que pour rassembler, pour que chacun se sente acteur d’un immense et complexe projet collectif, il faut expliquer. Expliquer les grandes étapes avec leurs enjeux et leurs enchaînements, donner à connaître les nombreux métiers et ceux qui les exercent, informer sur l’avancement des travaux tout au long des plus de trois-cents kilomètres de la ligne… En plus d’un poster central détachable présentant la carte du projet et son avancement, chaque numéro comprend des articles de fond comme des articles courts, des interviews de managers, de collaborateurs de tous niveaux et d’intervenants extérieurs, des portraits, des témoignages… Numéro après numéro, « -Réseau Mag » permet ainsi de visualiser et de comprendre comment chacun s’insère dans la mécanique du projet ; comment la tâche qu’il accomplit contribue au succès de l’ensemble.