… Et prennent la mesure de leur nouvelle dimension.
… Et prennent la mesure de leur nouvelle dimension.
Et maintenant ils sont là, en CDIC, avec un métier et une « vraie » fiche de paie, comme les autres… Ils ne sont plus les mêmes et très vite, passé les premières semaines, ils discutent, ils constatent que Untel salarié d’une filiale de VINCI n’a pas les mêmes primes, la même participation aux résultats qu’eux-mêmes salariés d’une autre entité…
Ils en parlent, ils comparent les avantages respectifs des uns et des autres, ils s’interrogent, ils demandent, ils réclament… La Direction des Ressources Humaines du projet va donc devoir expliquer, apaiser… Mais ce qui peut apparaître comme un risque de friction, de revendication difficile à satisfaire car les entreprises des sous-groupements conservent bien sûr leur indépendance, est aussi le signe d’un changement très positif : en quelques semaines seulement, ces hommes et ces femmes ont retrouvé leur fierté. Il y a peu, ils n’avaient comme interlocuteurs que des services d’aide sociale, des conseillers de Pôle Emploi… et voici qu’ils ont maintenant un chef de chantier, un représentant syndical. Ils travaillent comme les autres, ils veulent progresser comme les autres, ils revendiquent comme c’est naturel. Voici les mots entendus dans la bouche d’un conducteur de travaux principal :
« Ils avaient perdu pied et ils sont maintenant debout ! ».