Certains grands projets se comportent avec leur environnement de façon frontale et même agressive. Une autre voie a été choisie par COSEA : avec une volonté farouche d’insertion dans le territoire, des relations non seulement apaisées mais partenariales avec les associations de protection de la nature, des réseaux tissés avec tous les acteurs publics et privés locaux, une politique de -recrutement local et d’accompagnement du redéploiement, le chantier a su se faire accepter et apprécier.

Une anecdote illustre cette entente bienveillante entre le projet et les territoires traversés. C’était à l’automne 2015, en pleine préparation de la COP 21. Un groupe d’écologistes activistes organise une marche partant de Bordeaux et remontant vers le nord, le long du trajet de la ligne à grande vitesse, pour protester « contre les grands projets inutiles ». Au départ pleins d’entrain, persuadés de rencontrer une large approbation et de fédérer les mécontents, ils ont été rapidement très déçus. Non seulement les riverains ne les ont pas suivis, mais ils ont, au contraire, fait connaître leur satisfaction à l’égard du projet. La grande manifestation espérée s’est alors résumée à quelques marcheurs et n’a pas réussi à rencontrer l’écho médiatique espéré. L’action a pris fin dans une relative indifférence, après seulement quelques jours.