Enseignement N°2

NE PAS STIGMATISER L’INSERTION,
LA POSITIVER

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NE PAS STIGMATISER L’INSERTION,
LA POSITIVER

La clause d’insertion est habituellement vécue comme une contrainte et ses résultats sont souvent décevants. Mais elle aussi peut devenir un challenge positif pour un chantier de dimensions courantes, comme elle l’a été pour COSEA. Pour réussir, l’important est de ne pas transcrire cette clause sociale dans les critères de sélection et de confier le recrutement à Pôle Emploi et à ses conseillers. Ces derniers seront informés des besoins du projet qui relèvent plus du comportement humain que des compétences métier. En évitant ainsi la discrimination à l’embauche et en faisant de Pôle Emploi le « guichet unique » du recrutement, le pourcentage minimum défini par la clause d’insertion contractuelle sera atteint et même dépassé. Très naturellement, sans même qu’on le dise.

De plus, n’étant pas identifiables sur le chantier comme étant « en insertion », les personnes concernées seront accueillies sans a priori négatif, ce qui facilitera leur progression et leur intégration dans les équipes. Il est alors possible de s’engager sur un objectif de redéploiement aisément accessible, par exemple 30 % des personnes recrutées localement. L’entreprise est gagnante : elle prépare l’avenir en devenant un employeur responsable aux yeux des élus comme des services de l’Etat qui sont ses futurs donneurs d’ordres. Elle construit une image positive et approfondit son ancrage dans son territoire.

« La direction générale doit comprendre que le DRH n’est pas un comptable : sa valeur ajoutée est d’avoir une vision longue, tournée vers l’interne en fai- sant progresser les hommes, mais aussi vers l’extérieur en inscrivant l’image de l’entreprise dans la durée, par son comportement et ses actions », se plaît à dire Erik Leleu.

PRÉFACE